Scilly amies

 

Elles se méritent.

Elles ne s’atteignent qu’après une traversée de 20 à 24 heures,

Selon que l’on part d’Ouessant ou de l’Aberwra’ch, ou de l’île de Batz ou vers Morlaix.

Un sas d’un jour.

Qui contient du départ intimidant, prévu, préparé.

Qui contient la petite fébrilité de coutume.

De la mer sans plus de terre,

De la nuit de quart étoilée,

Des bateaux de commerce et de pêche à repérer,

Croisés sur la route des cargos.

Elles savent se rapprocher gentiment,

De petits points à l’horizon redevenir des îles et s’animer en archipel.

Elles s’ordonnent autour de plans d’eaux bleues -vertes, de sounds, de chenaux.

Chacune a sa personnalité, son attrait propre, son charme bien à elle,

On a toujours l’impression de renouer avec des repères intimes, amis.

Là ces cactées particulières accrochées à des bouts de murs, ces jolis cottages, cette modeste église cintrée d’un minuscule cimetière qui parvient à être apaisant.

Scilly  = sérénité,

Elles redonnent l’amitié avec soi même. Peut être car il n’y a que des choses plaisantes à y faire :  folâtrer à pied ou à vélo, regarder la lumière, les marées ou la brume, les façonner, les transformer. Aller voir les phoques, pêcher des crevettes, changer de mouillage, se baigner dans la transparence.

A chaque fois, c’est bien.

Cette fois ci avec Marie, c’est juste very bien.

On les retrouve le coeur tout content,

On les quitte à regret à chaque fois.