En dépit des préférences del Capitano pour les tournées de bières et de gelati, on a égrené, une à une, tel un chapelet, les iles de l’archipel Eolien ou la terre rappelle avec insistance qu’elle est une boule de feu contenue qui connaît la colère.
Fausses quiétudes et assoupissements passagers de quelques siècles pour pratiquement toutes.

Ainsi, après le Vésuve, on a gravi Vulcano !, et ainsi pu admiré, en en faisant le tour, la perfection de son cratère, franchi sa crète de fumerolles brûlantes aux jaunes éclatants et étranges, senti son haleine de soufre. On ( je ! ) s’est baigné dans les sources de ses eaux chaudes bouillonnantes à la plage même ; puis longuement trempé à ses pieds, dans l’étang de ses boues argileuses et nauséabondes, à 36°- 37°! voire plus par endroits…,
….mais c’est réputé excellent pour des tas de bonnes raisons !.

Et du côté du Stromboli  ? : si haut, si tentant, en activité permanente depuis la haute Antiquité…
Embarquant dans notre sillage enthousiaste l’équipage voisin, devenu ami, de « Twin » : Philippe et Cricri ; nous voici partis à l’assaut d’un des héros de Jules Verne dans  « Voyage au centre de la terre » , avec guide obligatoire et groupe de randonneurs, dont beaucoup de français.
918 mètres de dénivelé et un peu moins de 3 heures plus tard, après efforts, sueurs et encouragements partagés, des explosions, feux d’artifice de lave incandescente, et fumées des cratères en fusion nous attendent en un spectacle éblouissant et mémorable.

L’étape éolienne se termine. Débutée finalement à Panarea, au hasard d’un vent devenu asthmatique en fin de journée, cette île oubliée, puis élevée au rang de star de la douceur de vivre par la magie d’un film d’Antonioni, s’est révélée une belle surprise ! eaux cristallines, mouillage serein de Scalo sur fond de sable, abrité sur la côte sud, langueur toute ilienne le long de minuscules ruelles bordées de maisonnettes élégantes aux jardins choyés de soins attentifs, la résurrection est assumée et le vedettariat méritée !.
En clôture : Filicudi, plus sauvage, mais non sans charme, comme en dehors de la vie avec ses eaux noires cintrant son énorme cone et son quai désert, joue la différente.
Au loin les côtes siciliennes sont en vue et semblent nous attendre, on lève l’ancre !