Depuis 3 ans elle nous narguait les jours de bonne visibilité de notre terrasse à Pietranera.

Pascale avait relu en intégralité les 4 tomes du roman d’Alexandre Dumas ! Quand le tas de linge à repasser débordait elle regardait assidûment les films tirés de la saga…

Il était alors hors de question de ne pas s’approcher… Surtout que l’île garde tout son mystère. L’accès est totalement interdit et même toute navigation dans une bande d’environ 1 mille.

Une recherche sur internet vous donnera bien peu d’information. C’est dire si le secret est gardé !

Bon au mouillage au fond de la baie de Porto Azzuro (très calme, on conseille) Pascale intime l’ordre d’un détour par l’île convoitée. Détour d’une bonne trentaine de milles tout de même !! Pas question de négocier. Nous voilà donc parti vers 8 h 30 avec un petit vent de SE annoncé dans le nez pour rejoindre GIGLIO, ce qui  permet d’avaler un peu mieux la pilule… Après tout un bord vers le SSW…

Ciel un peu gris et bas et seulement une visibilité d’une petite dizaine de milles. Nous progressons cependant rapidement au bon plein vers le mystère. Vers midi il se dessine dans la brume ; je laisse la parole à Pascale.


 

….Ou les vues des équipiers peuvent quelquefois diverger….puis converger  !!

Je conseille à tout surmené pour quelque cause que ce soit de se plonger dans un roman d’Alexandre Dumas, on en ressort dévié de ses préoccupations quotidiennes et plus dispos à les assurer ! surtout….Le Comte De Monte Christo.

Imaginez, qu’en plus l’île, pièce maîtresse de l’intrigue, qui rend tout possible, se dessine sur l’horizon, par beau temps, devant chez vous, accompagnée par le skipper de la promesse : «  t’inquiètes, on ira pendant notre voyage » .

Aussi, il n’est plus audible, le jour venu, de s’entendre déclarer que le vent… le détour inutile de milles ….

Après une âpre discussion à la passerelle du « Salouti »  , avec plaidoirie sur le thème :

« complémentarité des parcours littéraires et nautiques », l’affaire est gagnée : on y va !!!

Du coup, elle a joué la mystérieuse jusqu’au bout, nébulosité, visibilité réduite, elle n’est apparue qu’à 5 ou 6 milles, noyée  de nuages, soudain énorme surgie de la mer. Elle a dévoilé sous le soleil revenu, toute la majesté prêtée par Alexandre Dumas,

Je peux continuer de rêver … elle est romantique à souhait et le restera  !!

 

 

PS : île hérétiquement escamotée par Josée Dayan dans la série, c’est quoi ce caillou filmé, nain et hideux ?

Plus de photos dans l’espace privée : Galerie Elbe – Monte Christo